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juliet
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MessageSujet: www.sauvonsleurope.org   www.sauvonsleurope.org EmptySam 4 Nov - 16:57

Appel du 7 juillet 2005

Après le non français, puis néerlandais, suivis de l’ajournement britannique, après l’échec du sommet européen, le traité constitutionnel est moribond. Chaque jour, l’Europe se défait un peu plus, à une vitesse stupéfiante : les opinions publiques des divers Etats manifestent scepticisme ou angoisse. Les outils forgés hier pour construire l’Europe d’aujourd’hui sont aussi touchés : l’absence d’accord sur le budget de l’Union fait peser un sérieux risque sur les politiques communes. Les dirigeants européens n’offrent ni alternative, ni dynamique nouvelle. Jusqu’à l’Euro même qui voit sa légitimité et son utilité contestée : déjà des ministres en exercice de plusieurs pays importants l’ont publiquement mis en cause. De telles manifestations sont encore minoritaires, mais on sait qu’une monnaie, et l’Euro plus qu’une autre, ne tient guère que sur la confiance collective. Il est clair aujourd’hui que le fameux plan B n’existait pas, et était soit un mensonge, soit un leurre. Il n’y a aujourd’hui aucune alternative crédible au projet de Traité constitutionnel.


L’exigence d’un toit politique

Poursuivre le processus de ratification du traité relève de la décision des Etats membres : deux ou trois Etats, fussent-ils fondateurs, n’ont pas à décider pour tous les autres. Chaque peuple, chaque élu, chaque citoyen européen conserve le droit de dire ce qu’il en pense. Mais le blocage induit par le non de deux pays fondateurs peut laisser la crise enfler pendant de longs mois. Il nous faut prendre acte des votes de défiance, en analyser les raisons multiples. Il en émerge à la fois des aspirations souverainistes et protectionnistes, la peur de l’avenir mêlée à une aspiration à davantage d’Europe, notamment sociale. Cependant, quel que soit son avenir, l’esprit de ce traité demeure comme l’exigence d’un toit politique de l’Europe, préalable à tout approfondissement social.

Penser un nouveau projet

L’Europe traverse une crise majeure, la plus grave depuis le début de la construction européenne. Son affaiblissement signifie un désordre accru de la mondialisation, avec toutes ses conséquences pour les pays les plus pauvres, les équilibres humains et écologiques de la planète. Il nous faut d’urgence inventer un nouveau projet européen pour éviter que l’Union ne se dissolve dans une grande zone de libre échange. L’Europe est plus que jamais nécessaire pour défendre nos valeurs et offrir au monde un modèle international de développement dans un monde instable et dangereux.. Nous voulons que l’Europe politique devienne réalité et s’ouvre aux peuples d'Europe qui aspirent à nous rejoindre.

Construire une société civile européenne

Nous appelons à des mobilisations nationales, démocratiques et européennes fortes, rassemblant tous ceux qui souhaitent sincèrement sauver l’Europe, ceux qui étaient partisans du traité, comme ceux qui en étaient adversaires, et prennent acte aujourd’hui des effets négatifs du refus français. Nous appelons les parlements, européens et nationaux, les diverses forces politiques et les principales forces de la société civile, en premier lieu les partenaires sociaux, à proposer des formes d’intégration politique, bien sûr, économique et sociale, et des orientations politiques structurelles communes (aménagements du territoire, solidarité, recherche) qui devraient être ensuite validées aux deux échelles, européenne et nationale. Le Parlement européen a appelé à la tenue de « forums citoyens ». Pour qu’ils réussissent, nous appelons à constituer, pour la première fois, à l’échelle de la France d’abord, et bien sûr de l’Europe, des comités Sauvons l’Europe. D’ores et déjà nous réunirons fin septembre lors d’une université d’été ouverte à toutes celles et ceux qui partagent cette perspective.
La diversité de nos engagements, de nos convictions, de nos appartenances nous rassemble dans le sentiment d’une même urgence, du même espoir de paix, de démocratie et de prospérité partagées qui a animé les fondateurs de l’Europe moderne : il faut sauver l’Europe.



La charte du mouvement (texte provisoire):Sauvons l’Europe est un mouvement d’éducation populaire, fondé à la suite de l’appel « Sauvons l’Europe », publié par le Nouvel Observateur du 7-13 juillet 2005. La Charte se situe dans le prolongement de l’appel.
Sauvons l’Europe se propose de faire de l’Europe un projet majeur dans le débat politique pour les citoyens, relevant de leur mobilisation critique, de leur intervention démocratique à tous les niveaux et de leur volonté de le défendre. Résolument hostile aux dérives technocratiques de l’Europe, Sauvons l’Europe se refuse pourtant de confondre le projet européen avec ces dérives. De même, s’il opte pour une Europe politiquement intégrée, il accepte de reconnaître la diversité des héritages historiques des nations et des régions qui composent l’Europe et ne souhaite pas faire de cette dernière un super- Etat. Construction politique originale, l’Europe n’est pas le substitut des rêves de grandeur perdus de la France.
Sauvons l’Europe s’est constitué au lendemain du rejet par une majorité d’électeurs français du projet de traité constitutionnel européen. Partisans résolus de ce traité, notre choix ne revient ni à recommencer indéfiniment la campagne référendaire, ni à nous réfugier dans un européisme exalté, attentiste et revanchard. Pour autant, pas question pour nous de minimiser la fracture qui s’est révélée à cette occasion dans l’électorat et parmi les responsables politiques français, et de considérer ce vote comme une péripétie négligeable dont les conséquences seraient aujourd’hui obsolètes. A ceux que le populisme obsède au point de leur servir de grille d’analyse et qui voient dans ce refus la saine réaction de la France d’en bas face aux nantis, nous objectons que cette fracture a davantage opposé des tempéraments et des attitudes, les partisans de l’ouverture à ceux du repli, les pragmatiques et les dogmatiques, les tenants de l’espoir aux reclus de la crainte, tout cela relayé par la confusion de ceux qui au nom d’un autre monde ne veulent pas d’une nouvelle Europe. Ces lignes ne sont certes pas intangibles ni définitives. Mais on les retrouve, à peine déplacées sur de nombreuses autres questions politiques et sociales et elles pèsent et continueront de peser lourd dans l’avenir politique de notre pays.
Pas question non plus de passer sous silence le pas en arrière que ce vote négatif a fait faire à la construction européenne, déjà en butte à de nombreuses difficultés. Le débat constitutionnel est désormais en panne. Mais ce que ce référendum nous a appris, c’est que l’Europe souffrait avant tout de ne pas être perçue comme un enjeu politique essentiel à notre vie quotidienne, un espace démocratique de débat et de confrontations, un objet de mobilisation. Nous nous efforcerons donc de porter la question européenne en soutenant ou favorisant les initiatives citoyennes, en liaison avec les parlementaires européens et nationaux et avec la société civile organisée. Sauvons l’Europe se propose de prendre de nombreux contacts avec des mouvements d’inspiration analogue dans d’autres pays européens et de se développer à l’échelle européenne grâce à ces rencontres. D’ores et déjà, toutes les réunions publiques de Sauvons l’Europe associeront des européens non-français. Sauvons l’Europe interpellera les décideurs européens dans les choix qu’ils font ou les silences qu’ils gardent, dans l’exigence du respect pratique de nos valeurs de solidarité, de développement durable et de droits de l’homme, non pas au sens des affrontements politiciens mais au sens où la construction européenne est la grande question politique d’aujourd’hui.


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